Dois-je envoyer des emails à des adresses catch-all ?

Réponse courte : Ça dépend...

Si vous envoyez un grand volume d'emails (> 1K/jour) depuis votre domaine principal, non.

Sinon, probablement oui.

Besoin de plus de détails ? Lisez la suite.

Comprendre les différents types d'emails :

- Emails valides : Ce sont des adresses email spécifiques, existantes, appartenant à un individu ou à un rôle spécifique au sein d'une organisation.

- Emails invalides : Adresses email inexistantes. Envoyer à ces emails entraîne un hard bounce, comme envoyer une lettre à un bâtiment démoli qui n'a plus d'adresse.

- Emails catch-all : Il s'agit d'une configuration spécifique du serveur de messagerie. Lorsqu'on vérifie si un email est réel et qu'on demande "cet email existe-t-il", le serveur répondra toujours "Oui", que l'email soit valide ou non. Donc, vous ne pouvez pas être sûr que l'email soit valide.

- Emails "probably valid" : Ce sont des emails catch-all pour lesquels nous avons pu trouver des signaux indiquant qu'ils sont probablement valides par rapport à d'autres emails catch-all.

- Taux de rebond élevé : Les adresses catch-all peuvent souvent entraîner des taux de rebond élevés. Cela s'explique car même si un domain catch-all répond toujours "oui" si on lui demande si l'email existe, si on tente d'envoyer un email sur cette adresse, on aura un bounce s'il n'existe pas.

- Endommager la réputation de l'expéditeur : Envoyer continuellement des emails à des adresses catch-all qui génèrent des rebonds peut nuire à votre réputation d'expéditeur. C'est similaire à un facteur qui note constamment que des lettres d'un expéditeur particulier sont retournées.

- Opportunités commerciales inexploitées : chaque prospect à qui vous ne parlez pas est une opportunité manquée.

- Etudiez vos chiffres : Si 30 % de votre liste de contacts utilise des emails catch-all et que vous les ignorez, vous renoncez potentiellement à 30 % de vos revenus potentiels issus de l'email marketing. C'est une perte importante.

- Ciblage des grandes entreprises : Lors d'un ciblage sur des grandes entreprises, vous rencontrerez plus probablement des adresses catch-all. Contrairement aux petites entreprises, les grandes sociétés utilisent souvent des systèmes catch-all, ce qui entraîne une proportion plus élevée d'adresses catch-all dans votre liste de contacts. Si vous ciblez de grandes organisations, la prévalence des catch-all peut être si élevée que vous ne pouvez tout simplement pas ne pas leur envoyer d'emails.

Chez FullEnrich, nous envoyons des emails aux adresses catch-all (et nous envoyons plus de 50 000 emails par mois).

Environ 20 % de notre audience utilise des adresses catch-all, et parmi celles-ci, 10 % aboutissent à des rebonds. Cela signifie que notre taux de rebond global est d'environ 2-6 %.

Nous réduisons le risque en utilisant plus de 30 domaines différents pour envoyer des emails (fullenrich.email, getfullenrich.com, tryfullenrich.com, etc.), ce qui permet de protéger la santé de notre domaine principal (fullenrich.com).

Précaution : N'utilisez pas votre domaine principal pour l'envoi d'emails

Avant de plonger dans la question d'envoyer ou non des emails aux adresses catch-all, il est essentiel de comprendre le concept d'envoyer des emails depuis votre domaine principal. Le domaine principal est votre domaine d'entreprise principal, comme company.com. Utiliser ce domaine pour des campagnes d'emails à haut volume, en incluant des adresses catch-all, peut être risqué.

Pourquoi ? Tout est lié au maintien de la santé et de la réputation de votre domaine principal. Une réputation ternie peut entraîner des problèmes de délivrabilité, affectant non seulement les campagnes marketing, mais aussi les communications transactionnelles essentielles, comme les confirmations de création de compte.

Chez FullEnrich, nous recommandons d'utiliser des domaines alternatifs pour les campagnes d'emails à haut volume (comme trycompany.com, getcompany.com, company.email, etc.). Cette approche aide à protéger l'intégrité de votre domaine principal.

Faible volume, domaine principal :

Si votre volume d'envoi est faible, envoyer à des adresses catch-all avec votre domaine principal sera probablement sans risque.

Un taux de rebond de 5-10 % dans ce scénario n'aura probablement pas d'impact significatif sur votre délivrabilité.

Nous recommendons l'envoie d'emails aux adresses catch-all

Gros volume, domaine principal :

C'est là que le risque augmente. Si vous envoyez un grand volume d'emails depuis votre domaine principal, inclure des adresses catch-all peut être problématique.

Un taux de rebond élevé ici peut nuire à la réputation de votre domaine principal, affectant toutes les formes de communication par email, y compris les emails transactionnels essentiels.

Nous ne recommendons pas l'envoie d'emails aux adresses catch-all

Gros volume, plusieurs domaines :

Pour les entreprises qui envoient plus de 1000 emails par jour, l'utilisation de plusieurs domaines est indispensable (que vous envoyiez des emails à des adresses catch-all ou non).

Cela répartit le risque sur plusieurs domaines, garantissant qu'un taux de rebond élevé n'impacte pas trop la délivrabilité globale de vos emails.

En cas de problème de réputation de domaine, vous avez la flexibilité de passer à un autre domaine sans perturbations majeures.

Nous recommendons l'envoie d'emails aux adresses catch-all si le taux de bounce <10%

Cette mesure sera un facteur clé pour déterminer si vous devez ajuster votre stratégie d'emailing. Une augmentation soudaine des taux de rebond pourrait indiquer la nécessité de changer, soit dans le volume, soit dans le choix du domaine, soit dans la décision d'envoyer à des adresses catch-all.

En résumé, la décision d'envoyer des emails à des adresses catch-all repose sur une évaluation minutieuse de votre volume d'emails, du domaine utilisé et du taux de rebond. En classant votre stratégie dans ces trois domaines, vous pouvez prendre des décisions éclairées qui équilibrent la portée avec la santé de votre écosystème d'emails.